Chers lecteurs et chères lectrices, je vous propose un peu d’originalité en nous penchant brièvement sur un personnage aussi original que sympathique.
Né à Chargnac dans le Périgord au sein d’une famille paysanne, Antoine de Tounens passe son baccalauréat et achète une étude d’avoué à Périgueux. C’est à peu près à la même période qu’il est initié dans une loge maçonnique.
Aventurier et original, Antoine de Tounens vend son étude et emprunte 25 000 francs au Crédit Lyonnais pour partir en expédition . En 1858, il débarque au Chili, parcourt le pays et se rend dans la Province d’Arauco et se proclame tout bonnement Roi d’Araucanie et de Patagonie.
Orélie-Antoine Ier règne alors sur un territoire peuplé de plusieurs tribus Puelches et Tehueches dont il s’attire la fidélité.
Malheureusement en 1862, les autorités Chiliennes mettent fin à l’existence de son royaume et l’internent dans un asile. Il doit sa liberté au Consul de France à Valparaiso. Rentré en France, il prépare une nouvelle expédition qui s’achève par un nouvel échec en 1874.
Ruiné, il retourne dans le Périgord et y travaille comme boucher. Il meurt, entièrement oublié mais auprès de sa famille. Peu avant sa mort, il retourne au Catholicisme. Achille Laviarde lui succède à la tête du Royaume d’Araucanie et de Patagonie (il dispose même de deux Secrétaires d’Etat et d’une référence dans le Gotha !).
C’est l’écrivain Saint-Loup (future plume de la Collaboration en 1940) qui fait connaître son histoire après un voyage en Patagonie dans Le Roi blanc des Patagons. Plus proche de nous, Jean Raspail reprend la figure d’Orélie-Antoine Ier dans son roman Antoine de Tounens, roi de Patagonie.