Né en 1575, au château de Cérilly dans le sud de la Champagne, Pierre de Bérulle fait ses études chez les Jésuites. Doté d’une grande intelligence, il rédige avant son ordination (1599) un Discours sur l’abnégation intérieure.
En 1600, il sert Henri IV en aidant le Cardinal Jacques Davy Duperron à mener des négociations avec les chefs Protestants. En 1602, il rencontre l’Évêque d’Annecy Saint François de Sales, dont il devient l’ami et le disciple.
En 1604, avec l’aide de Jeanne Barbe Acarie, il introduit en France les Carmes Réformées de Sainte-Thérèse d’Avila.
Ce grand artisan de la Réforme Catholique en France s’inspire de l’Oratoire fondé par Saint Philippe Neri pour fonder la Société de l’Oratoire (1611), dont la vocation est d’enseigner au Clergé pour lui inculquer de solides notions théologiques et ecclésiales. Soixante maisons seront fondées ainsi que quarante Carmels.
En 1627, il est créé Cardinal par le Pape Urbain VIII.
Seulement, proche de Marie de Médicis il devient le chef du Conseil de la Reine, soutenue par le parti dévot qui se heurte au Cardinal de Richelieu, soutenu par le Roi Louis XIII. Il réussit à réconcilier Marie de Médicis et Louis XIII pendant un temps mais est très vite évincé du Conseil Royal par Richelieu qui lui reproche ses orientations pro-espagnoles et pro-Habsbourg alors que la France doit bientôt entrer dans la Guerre de Trente Ans contre la Maison d’Autriche.
Urbain VIII voyait en lui l’Apôtre du Verbe Incarné.
Il a laissé des écrits qui ont fait référence pour l’époque :
– Le Discours de l’état et des grandeurs de Jésus
– La vie de Jésus
– Mémorial de direction
– L’élévation sur Sainte Madeleine