– Né le 31 juillet 1914 à Courbevoie, fils de Leonor Soto y Réguéra et de Carlos de Galarza de Funès, tous deux représentant de la vieille aristocratie andalouse désargentée, Louis de Galarza de Funès, fait tout de même des études au Lycée Condorcet… duquel il se fait renvoyer pour incendie volontaire !
– Après ce méfait, le jeune homme vit de petits spectacles et devient assistant de pianiste de bar. En 1942 il décide finalement de devenir comédien et s’inscrit au Cours Simon. Il se retrouve ensuite sur les planches dans des farces populaires. Le théâtre comique restera l’une des ses grandes passions.
-Grâce à sa rencontre avec Daniel Gélin, Louis de Funès réussit à accéder au monde du cinéma par les seconds rôles.
On le retrouve, entre autres dans, Papa, Maman la bonne et moi (R. Lamoureux) ou même dans Le Capitaine Fracasse (P. Gaspard-Huit) aux côtés de Jean Marais, Geneviève Grard, Gérard Baray… et Philippe Noiret.
– Mais c’est grâce à son rôle de boucher véreux et adepte du marché noir que le grand public le découvre véritablement dans La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara (1956), face à Bourvil et surtout, face au géant Jean Gabin.
Louis de Funès enchaîne encore les honnêtes comédies populaires comme Ni vu, ni connu, La belle américaine, Poisson d’avril (une fois de plus avec Bourvil), Faites sauter la banque, Les pissenlits par la racine, Le Gendarme de Saint-Tropez ou Pouic ! Pouic !. En 1965, Gérard Oury le choisit pour tenir le rôle du truand Léopold Saroyan dans Le Corniaud. Les retrouvailles avec Bourvil – l’autre vedette du Corniaud – vont donner lieu à une grande amitié, professionnelle et humaine. Ainsi, pour La Grande Vadrouille, de Funès réclamera Bourvil à ses côtés. La mort de son ami en 1970, le rendra inconsolable. Cependant, de la collaboration avec Gérard Oury naîtront La folie des Grandeurs avec Yves Montand ou Les aventures de Rabbi Jacob. En 1967, il reprend à l’écran sa pièce de théâtre fétiche, Oscar, sous la direction d’Édouard Molinaro.
On retiendra sinon la trilogie des Fantômas (André Hunnebelle), Les Grandes Vacances (avec sa grande complice Claude Gensac), Le Tatoué (Denys de La Patellière) dans lequel il retrouve Jean Gabin, Jo (Jean Girault), ou encore d’autres comédies populaires, sinon loufoques comme Hibernatus (E. Molinaro) et L’aile ou la cuisse de Claude Zidi, la série des Gendarmes et la Soupe aux choux (J. Girault).
– Avec son physique petit (1.64 m) et laid, Louis de Funès excellait dans les rôles de personnages lâches, veules, fourbes, rapaces, avares et méchants… et parfois même tous en même temps ! Citons notamment ses meilleurs rôles que furent Léopold Sarroyan, Stanislas Lefort, Don Saluste, le Commissaire Juve, Victor Pivert, ou le Brigadier-Chef Ludovic Cruchot. Mais ceux-ci rassemblent encore plusieurs générations de français.
Louis de Funès se révèle un acteur acharné de travail et quasi-infatigable, ce qui affectera durement sa santé. En revanche, ses camarades de tournage aimeront raconter que l’acteur partageait les repas à la cantine avec tout le monde. Ses moments de pause, ils les passe en famille dans le château de Clermont, sur les bords de Loire non loin de Nantes. C’est dans cette dernière ville qu’il rend son dernier soupir le 27 janvier 1983.