29 août : Fête de Sainte Jeanne Jugan
Née le 25 octobre 1792 à Cancale au Hameau des Petites-Croix dans une famille pauvre mais pieuse, Jeanne Jugan entre d’abord au service de la Vicomtesse de la Choué comme aide-cuisinière.
Entre 1810 et 1817, ressentant lavocation de servir Dieu, elle refuse la demande en mariage d’un jeune marin et vient s’installer à Saint-Servan, alors bourg maritime qui jouxte Saint-Malo pour devenir aide à l’Hôpital du Rosais. C’est alors qu’elle se met à visiter les pauvres et les malades et obtient son affiliation au Tiers-Ordre des Filles du Sacré-cœur.
En 1837, elle loue avec l’une de ses amies, Françoise Aubert surnommée Fanchon, un appartement dans le Centre de Saint-Servant pour y accueillir les personnes âgées, pauvres, malades et infirmes. La première pensionnaire se nomme Anne Chauvin et la premières Maison des Servantes des Pauvres, puis des Petites Sœurs des Pauvres est née.
Mais laissons parler l’actuel Pape Émérite Benoît XVI qui canonisa Jeanne Jugan le 11 octobre 2009 (le Bienheureux Jean-Paul II l’ayant béatifiée en 1982) : « Par son œuvre admirable au service des personnes âgées les plus démunies, Sainte Marie de la Croix est aussi comme un phare pour guider nos sociétés qui ont toujours à redécouvrir la place et l’apport unique de cette période de la vie. Née en 1792 à Cancale, en Bretagne, Jeanne Jugan a eu le souci de la dignité de ses frères et de ses sœurs en humanité, que l’âge a rendus vulnérables, reconnaissant en eux la personne même du Christ. ‘Regardez le pauvre avec compassion, disait-elle, et Jésus vous regardera avec bonté, à votre dernier jour’. Ce regard de compassion sur les personnes âgées, puisé dans sa profonde communion avec Dieu, Jeanne Jugan l’a porté à travers son service joyeux et désintéressé, exercé avec douceur et humilité du cœur, se voulant elle-même pauvre parmi les pauvres. Jeanne a vécu le mystère d’amour en acceptant, en paix, l’obscurité et le dépouillement jusqu’à sa mort. Son charisme est toujours d’actualité, alors que tant de personnes âgées souffrent de multiples pauvretés et de solitude, étant parfois même abandonnées de leurs familles. L’esprit d’hospitalité et d’amour fraternel, fondé sur une confiance illimitée dans la Providence, dont Jeanne Jugan trouvait la source dans les Béatitudes, a illuminé toute son existence. Cet élan évangélique se poursuit aujourd’hui à travers le monde dans la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres, qu’elle a fondée et qui témoigne à sa suite de la miséricorde de Dieu et de l’amour compatissant du Cœur de Jésus pour les plus petits. Que sainte Jeanne Jugan soit pour les personnes âgées une source vive d’espérance et pour les personnes qui se mettent généreusement à leur service un puissant stimulant afin de poursuivre et de développer son œuvre ! »
Sainte Jeanne Jugan pousse son dernier souffle au noviciat de Saint-Pern, le 29 août 1879.