Bien qu’il ne fut pas un grand joueur de tennis comme certains pourraient le penser, Roland Garros fut bien un homme d’exception, dont notre pays peut être fier.
Né le 6 octobre 1888 à Saint-Denis de La Réunion, Roland Adrien Georges Garros est foudroyé par une grave pneumonie à l’age de 12 ans. Ainsi ira t-il désormais chercher l’air qui lui manque tant sur terre au firmament et vouera une véritable passion pour l’aviation. Battant des records d’altitude, il sera aussi un précurseur : il fut le premier à effectuer la traversée aérienne de la baie de Rio puis celle de la Méditerranée, le 23 septembre 1913 (en 7 heures et 53 minutes). Mais c’est au cours de la Première Guerre mondiale qu’il s’illustrera de la façon la plus éclatante. S’engageant dès le 2 août 1914, il fut d’ abord affecté à l’escadrille « Morane-Saulnier » MS23, avant de participer à de nombreuses missions d’observation, de reconnaissance et de combats aériens. C’ est d’ailleurs sous les coups de l’ennemi qu’il tombera le 5 octobre 1918 à Saint-Morel, près de Vouziers, dans les Ardennes.
Si le nom de Roland Garros est généralement associé au tennis, c’est parce que son ancien camarade d’ HEC, Émile Lesieur -athlète, joueur de rugby, mais aussi pilote de chasse durant la Grande Guerre- insista pour que l’enceinte, qui devait devenir le temple du tennis français, porta le nom de son ami disparu. Ainsi le stade « Roland-Garros » sera inauguré en 1928. Un moyen de faire revenir l’honorable aviateur sur la terre ferme ; une terre « rouge ocre »- foulée, chaque année, par les plus grands joueurs de tennis- qui rappelle étrangement le sang que Roland a versé pour son pays…
RIP