Vin très connu issu du Chenin blanc et au grand potentiel de garde (jusqu’à quarante ans pour les grandes années !), le Coteaux du Layon est reconnu comme appellation depuis 1950.
– Son vignoble s’étend sur 1 645 hectares entre Anjou et Saumourois et sur vingt-sept communes. Certaines communes donnent aussi leur nom à l’appellation : Faye-d’Anjou, Beaulieu-sur-Layon, Rochefort-sur-Loire, Saint-Aubin-de-Luigné, Saint-Lambert-du-Lattay et Rablay-sur-Layon).
– Le vignoble du Coteaux-du-Layon bénéficie de l’abri naturel que constituent les vallons des Mauges et du Pays de Cholet, ce qui lui permet d’échapper au courants humides atlantiques. Le Chenin blanc (ou Pineau de la Loire) s’épanouit donc sur des sols formés de schistes du carbonifère ou du briovrien mêlés à des roches éruptives. Leur nature leur permet de se réchauffer facilement. Enfin, les raisins sont récoltés lorsque leur teneur en sucre est élevée.
– La robe du Coteaux-du-Layon se révèle d’or à reflets vers durant sa jeunesse mais évolue vers un très bel ambre à reflets de bronze orangée dans sa vieillesse.
Pour ce qui est des arômes, les cinq premières années révèlent essentiellement de la fleur blanche (acacia, aubépine, rose et seringa), ainsi que des fruits blancs (poire et pêche). Suivant les terroirs, ses notes peuvent être étoffées par des agrumes (écorce de pamplemousse et bois d’oranger), ainsi que de fruits exotiques (mangue, corossol, goyave) et secs (abricot et figue).
– Avec le vieillissement, le Coteaux-du-Layon acquiert des arômes de bois précieux, de fruits confits, de bergamote, des nuances de miel et d’amande. En bouche, le Coteaux du Layon se montre délicatement équilibré entre l’acide et le moelleux. On peut aussi déceler de la menthe et de la réglisse.
– On le déguste frais (8-10 °C). Les vins jeunes sont à servir sur du poisson en crème (sole, filet de Saint-Pierre, filet de barbue, truite farcie), de la viande blanche en sauce (poularde), de la crème brûlée et des desserts aux fruits (salades, tartes).
Les vins plus vieux (donc plus moelleux) se dégustent à l’apéritif, sur du foie gras (froid et chaud), du fromage à pâte persillée (Bleu d’Auvergne, Roquefort, Fourme d’Ambert…) ou d’autres (Munster, Mont-d’Or et Soumaintrain), ainsi que sur des desserts (charlotte aux fruits blancs, jaunes et rouges, bûche de Noël, galette des Rois…).
– Les Coteaux du Layon 1er Cru Chaumes
– Il s’agit-là d’une AOC d’abord issue du Coteaux-du-Layon, avant de voir sa reconnaissance annulée en 2005 et en 2009 car elle menaçait d’affaiblir à la fois les Coteaux-du-Layon et les Quart-de-Chaume.
Les Coteaux du Layon 1er Cru Chaumes sont obtenus à partir d’un méso-climat qui permet un meilleur passerillage du raisin (perte en eau pour une meilleure concentration en sucre). Ils donnent donc un vin avec une robe aux reflets d’or ; aux arômes d’acacia, de citronnelle et de fruits confits. En bouche ils sont plus doux, frais, agréables, ronds, équilibrés et onctueux. Idéal sur du foie gras, des fromages persillés et des desserts aux fruits.
Recommandation personnelle de domaines :
– Le Clos de la Bergerie – Yves Guégniard
– Domaine de Noël
– Domaine Ogereau
– Domaine Dhomé (Agriculture biologique)
– Domaine La Roche-Moreau
Source :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, coll. Les Livrets du vin
– PlatsNetVins (site internet)