Au XVIIe siècle, Saumur était la grande place du commerce viticole de la Loire. Mais la région produisait des vins blancs réputés à l’Epoque médiévale. Aujourd’hui, les rouges du Saumurois tendent à être de plus en plus réputés, de même que ses effervescents (ou mousseux) en blancs ou en rosés. Le vignoble saumurois couvre 2 580 hectares.
On trouve aussi dans les régions l’Appellation d’Origine Vin délimité de Qualité supérieure (AOVDQS).
Les vignes de Saumur poussent sur des sols argilo-calcaires développés sur la craie de tuffeau de l’Anjou blanc qui donne des vins plus souples. Les vignerons peuvent aussi utiliser des sols sableux du sénonien en haut coteau. On peut les conserver jusqu’à cinq ans, voire même pendant dix ans pour les meilleures années.
– LES ROUGES
Issus d’un assemblage de Cabernet-franc, de Cabernet-Sauvignon et de Pineau d’Aunis, les Saumurs rouges délivrent une robe d’un rubis intense qui rappelle la couleur de cerise mûre. Au nez, ils laissent s’exprimer la framboise, les fruits noirs, la violette et les épices. A maturité, c’est le poivron, le pruneau et le cuir qui se révèlent. En bouche, ils se révèlent ronds, sans aspérité, moelleux avec des tanins fondus. En les dégustant, on a l’impression de croquer des fruits.
On les sert à 16°C sur des bouchées à la reine, des côtes de veau, de la darne de thon rouge, de l’épaule d’agneau, du lapin au cidre, de la poularde truffée, du rôti d’agneau, du rôti de porc au pruneau et du fromage tel du coulommiers, du cantal et du salers.
– LES BLANCS
Secs, ils sont issus d’un assemblage de Chenin blanc (80%), de Chardonnay et de Sauvignon.
Leur robe est généralement pâle avec des reflets verts. En arômes, ils associent le minéral, le floral (acacia et tilleul, grâce au Chardonnay) et le fruit (pêche, poire et prune). En bouche, ils se montrent particulièrement rafraîchissants, légers et fins. On peut les conserver pendant trois-cinq ans.
Il est préférable de les servir pas trop frais (voire pas du tout) à 14°C sur des coquilles Saint-Jacques (poêlées ou sauce suprême), des brochettes de Saint-Jacques, de la bisque (crabe, homard, écrevisses), du tourteau, des bouchées à la reine, du caviar d’aubergines, des champignons à la crème, du civet de langoustes, du fiet de sole à la dieppoise ou à la normande, de la lotte à l’américaine, du saumon aux épinards, de la Sainte-Maure-de-Touraine,
– EFFERVESCENTS
Les blancs sont issus d’un assemblage de Chenin blanc, de Charbonnay et de Sauvignon, tandis que les Rosés peuvent contenir du Cabernet-franc, du Cabernet-Sauvignon, du Côt, du Gamay Noir, du Pinot d’Aunis et même du Pinot Noir.
Agréables et fruités, on les sert frais à l’apéritif ou au dessert (tartes aux fruits et même sorbets pour les rosés).
* SAUMUR-CHAMPIGNY
Reconnue depuis 1957, cette appellation, qui n’existe qu’en rouge, possède un vignoble de 1 500 hectares implanté dans le Maine-et-Loire sur la rive droite de la Loire, tout près de Saumur et non loin de Chinon et de Bourgueil.
Les cépages Cabernet-franc et Cabernet-Sauvignon se développent sur des sols composés de sable, de graviers et d’argile sur craie tuffeau, ainsi que des sables verts à glaucomie sur craie du turonien supérieur. D’un honorable potentiel de garde, on peut le conserver pendant dix ans.
Avec l’assemblage du Cabernet-franc et du Cabernet-Sauvignon, le Saumur-Champigny offre une robe d’un rubis franc et intense qui s’agrémente de reflets oranges avec l’âge. Du point de vue des arômes, le jeune âge révèle des fruits rouges et noirs (framboise, mûre, cassis, groseille…), d’épices (muscade, tabac, réglisse et parfois de poivron vert) et de végétaux (menthe, fougère, bourgeons de cassis). Quand ils sont à maturité, les arômes du Saumur-Champigny deviennent plus épicés, fumés et grillés et plus amples. En bouche, jeunes ils se montrent tanniques, avant d’évoluer vers quelques chose de plus charpenté.
Ils sont à servir entre 10 et 12°C sur de l’andouillette (grillée, au vin rouge ou à la moutarde), de la darne de thon rouge, de aiguillettes de canard, de l’agneau (rôti, jarret ou carré), du mouton (épaule ou carré), du poulet grillé ou rôti, de la caille rôtie, de la pintade, du steak tartare, du pot-au-feu, du bœuf bourguignon, du chapon, du lapin (à la bière, à la moutarde ou aux champignons), du sanglier (cuissot ou gigot), du tartare de daurade, de la matelote d’anguille au vin rouge, des fromages (brebis, cantal) ou même encore des desserts (salade de fruits rouges, framboises, tartes au fruits rouges, pâtisseries à base de fraise).
Sources :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, coll. Les livrets du vin
– http://www.platsnetvins.com