Charles Gravier de Vergennes
Ce grand diplomate que l’Historien de la IIIe République Albert Sorel désignait comme « le plus sage ministre que la France eût rencontré depuis longtemps, et le plus habile qui se trouvât aux affaires en Europe » est né en 1719 à Dijon, au sein d’une famille de Noblesse de Robe.
Etudiant au Collège des Jésuites de Dijon puis à la faculté de droit, il est initié à la diplomatie européenne par son oncle Théodore de Chavigny.
Durant le règne de Louis XV, Charles Gravier de Vergennes défend les intérêts du Royaume de France à Hanovre et Trêves. Il devient ensuite ambassadeur à Constantinople auprès du Sultan et favorise les liens privilégiés entre Versailles et la Sublime Porte, depuis François Ier.
En 1771, le Comte de Choiseul avec qui il est en froid, l’envoie en Suède en tant qu’ambassadeur. Là, il défend encore les intérêts de la France en contribuant au maintien au pouvoir de Gustave III.
En 1774, Choiseul, avec qui il s’est réconcilié, le recommande comme Ministre des Affaires Etrangères pour seconde Louis XVI.
Détestant profondément les Anglais, toute sa politique sera à la fois de les isoler et de les affaiblir. L’affaiblissement, par le soutien apporté aux Insurgents des Treize Colonies et l’isolement en engageant un jeu d’alliance équilibré sur le continent, en fait un jeu à trois : France-Autriche-Russie, afin de faire face à la Prusse et à Londres.
En 1779, il fait éviter à l’Europe une nouvelle guerre en faisant négocier la Convention de Teschen entre Autriche et Bavière.
Après avoir secondé le Contrôleur Général des Finances Charles Alexandre de Calonne et conseillé à Louis XVI de réunir l’Assemblée de Notables, Charles Gravier de Vergennes s’éteint le 13 février 1787 à Versailles..
Une ville américaine de l’Etat du Vermont porte aujourd’hui son nom.
Lire :
– GAXOTTE Pierre : Le Règne de Louis XV, Fayard
– PETITFILS Jean-Christian Petitfils, Louis XVI, Perrin