3 – LA HAYE-DU-PUITS
– En même temps que la 90th Division 79th Infantry Division « Cross of Lorraine » de Wyche, appuyée par le 749th Tank Battalion, doit s’emparer de la crête de Montgardon (Cote 84) qui permet de déboucher sur La Haye du Puits et d’accrocher la route de Lessay. Middleton compte sur la Division de Wyche pour percer vers le sud. Le plan de Wyche consiste en une attanque par double enveloppement : sur la gauche, le 314th Infantry Regiment du Colonel Warren A. Robinson doit s’emparer de la Cote 121 pendant que le 315th du Col. Bernard McMahon doit se lancer contre la Crête de Montgardon.
– Le secteur est tenu par les Grenadiere des 243 et 353. Infanterie-Divisionen, terrés dans les haies et bénéficiant du concours de pluisieurs Panzer IV prêtés par la « Das Reich ».
En coordination avec le reste du VIIIth Corps, l’assaut de la 79th démarre durant la nuit du 3- 4 juillet, jour de la Fête de l’Indépendance. Les compagnies de tête du 314th progressent d’abord le long de la route Barneville – La Haye-du-Puits mais sont bientôt prises à partie par les MG et mortiers ennemis. L’audace et l’esprit d’initiative du 1st Class Thurston, qui tue les servants d’une MG, permet d’ouvrir le passage vers la Cote 121. A 02h30, le Colonel Robinson apprend que son bataillon de tête s’est accroché sur la Cote 121 et décide d’envoyer son bataillon de réserve en renfort pour réduire les derniers points de résistance ennemis. Le matin du 4, la Cote 121 est donc entièrement sécurisée, ce qui lui permet d’obtenir un bon poste d’observation d’artillerie face à la Crête de Montgardon et à La Haye-du-Puits. Enfin, le bataillon de gauche du 314th établit le contact avec la 82nd Airborne.
– Seulement, Mahlmann fait donner son artillerie qui empêche tout progrès du 314th vers La Haye-du-Puits. Le Regiment doit alors s’enterrer, en attendant que le 315th entre en action avec l’appui de l’Artillerie divisionnaire.
– L’avance du 315th (avec 2 Battalions et 1 Compagnie du 712th TB) démarre pourtant bien. Bien que lente, la progression américaine n’en est pas moins constante. Malheureusement, le Generalleutnant Paul Mahlmann fait donner son artillerie qui matraque le flanc droit du 315th. Plusieurs Sherman prennent un coup au but. Le choc provoque la confusion et les GI’s refluent à l’arrière. Il faut alors l’intervention de l’artillerie divisionnaire et les canons antichars pour rétablir la situation. Bernard McMahon relance alors son Regiment en avant vers la Cote 84. La réaction allemande molle mais c’est une technique pour laisser les Américains s’avancer. Soudain, des Landsers du Grenadier-Regiment 941, appuyés par des semi-chenillés SdKfZ 250 et 251, ainsi que les Panzer IV, déclenchent une violente contre-attaque qui encercle deux compagnies de GI’s. Seule la très bonne conduite au feu de 50 hommes et de 4 officiers permet à McMahon d’organiser sa riposte et de faire donner l’artillerie divisionnaire qui déclenche un feu nourri sur les Allemands. Ceux-ci ont tout de même pris 64 prisonniers.
– Qu’à cela ne tienne, Wyche qui veut à tout prix éviter que sa division soit prise dans un épuisant combat de positions, ordonne au 315th d’entrer dans La Haye-du-Puit le 5 juillet, dans l’idée de tourner les positions allemandes situées sur la Crête de Montgardon. Une Compagnie d’assaut réussit à s’accrocher juste au nord-est de l’entrée de La Haye-du-Puits… pour s’y faire rejeter par un violent tir d’artillerie et de mortiers.
– Wyche tente alors de sortir du combat haie par haie en faisant donner son unité de réserve, le 313th Infantry Regiment du Col. Sterling A. Wood. Celui-ci doit opérer un large mouvent en tenaille pour atteindre la rive droite (nord) de l’Ay. L’assaut démarre le 5 juillet avec une Task Force combinée Infanterie-Chars. Le terrain marécageux et la mauvaise qualité des chemins ralentissent la progression. A la fin de l’après-midi, la TF se trouve encore à moins de 1 km de la Crête de Montgardon. Alors qu’elle débouche dans une prairie gorgée d’eau, la TF se retrouve prise sous un terrible déluge de feu et d’acier. Mahlmann lance ensuite une violente contre-attaque qui rejette les fantassins vers leurs lignes de départ et causant encore la destruction de plusieurs Sherman.
– Déçu du résultat du 313th, Wyche envoie alors le 315th avec des Sherman et des TD Wolverine directement contre la Cote 84. Le versant nord de la Crête de Montgardon est bientôt sous contrôle et plusieurs éléments du 315th réussissent à s’accrocher au sommet.
– Le 6 juillet, Wyche ordonne au 314th de réorienter son axe d’attaque sur la droite pour mettre le pied dans La Haye-du-Puits. Contournant la droite du 313th, le 314th réussit à mettre un pied sur la Crête de Montgardon, toujours sous les tirs de canons et de mortiers.
– Il faut maintenant s’emparer de La Haye du Puits. Wyche innove en ordonnant aux compagnies des 314th et 315th d’attaquer de manière presque indépendante sans tenir compte l’une de l’autre. Si le 313th n’obtient aucun gain de terrain durant la journée du 6, le 315th réussit à dégager la cime de la Cote 84, pendant que le 314th achève d’en occuper la moitié ouest. Le 7 juillet, les hommes de la 79th Division s’apperçoivent que La Haye-du-Puits est contournée et que les défenseurs allemands s’y sont retranchées. Une patrouille tente de négocier leur reddition mais la proposition est repoussée net. Ce qu’ignore Wyche, c’est que von Choltitz monte une contre-attaque alliant Grenadiere de la 353. ID (deux Abteilungen – Bataillons) et éléments de la « Das Reich » (chars). L’assaut allemand démarre pendant l’après-midi du 7, avec un fort appui d’artillerie. Le choc est si violent pour la 79th Division, que les Américains sont rejetés du versant sud de la Cote. Cependant, Wyche reprend sa division en main et organise une défense mieux coordonnée entre les 314th et 315th, avec l’aide de l’artillerie de la division, les canons antichars et les Tank Destroyers. L’assaut de von Choltitz est finalement stopée. Le 8 juillet, le 315th prend La Haye-du-Puits d’assaut.
– Avec l’accord de Middleton, Wyche décide d’arrêter la progression de ses hommes car les pertes de sa division sont très lourdes (2 000 tués, blessés et portées disparus en tout) et il n’a aucune réserve à engager. Cela concrétise l’échec des forces américaines dans le Cotentin à contrôler la route Saint-Lô – Perriers avant le 10 juillet. Pour renforcer le dispositif VIIIth Corps, le 102ndCavalry Group vient s’intercaller entre le littoral et l’aile droite de la 79th Division. Beaucoup de pertes sont aussi dues au fait qu’il n’y a pas eu de réel partage d’expérience des combats en matière de combats dans les haies.
– Du côté adverse, von Choltitz autorise Mahlmann à se replier en bon ordre l’Ay, un petit fleuve côtier qui s’écoule entre La Haye-du-Puits et Coutances.
4 – SAINTENY OU LE CALVAIRE DES « THUNDERBOLT »
– Du côté du VIIth Corps, le Lieutenant-General Collins reçoit l’ordre de Bradley de s’accrocher à la grand-route Saint-Lô – Coutances depuis ses bases de départ situées entre les Marias de Gorges et la Taute, au sud de Carentan.
Ce sont les « Bleus » de la 83rd Infantry Division « Thunderbolt » (ou « Ohio ») qui doivent ouvrir la voie à travers les haies et les marais entre Gorges et Sainteny, avec l’appui du 746th Tank Battalion et du 1/66th Armored Battalion (détaché de la 2nd Armored Division). La 83rd est commandée par la Major-General Robert C. Macon, un ancien des tranchées de l’Argonne, qui a la réputation d’être un dur qui ne connaît pas les mots « recul » ou « retraite ».
– Seulement, le couloir par lequel doit progresser la 83rd Division est particulièrement étroit. Collins souhaitait que la division de Maconatteigne Sainteny en une journée mais il se rend vite compte que ça n’est absolument pas possible et lui laisse deux jours. De plus, les GI’s doivent avancer dans un terrain humide et détremplé par les fortes pluies du mois de juillet. Quoiqu’il en soit Macon met en lice le 330th Infantry-Regiment (Col. Earnest L. McLendon – gauche) et le 331st Infantry (Col. Martin D. Barndollar – droite) et un seul Battalion du 329th Infantry (Col. Robert C. Cabrill est déployé pour l’opération). Collins attribue aussi à la 83rd des unités du VIIth Corps : 746th Tank Battalion, 802nd Tank Destroyer Battalion, 87th Chemical Battalion (armé de mortiers de 4.2 pouces) et 453rd Anti-Aircraft Automatic Weapons Battalion (canons quadrupes de 20 mm et canons Bofors 40 mm). Seulement, concernant les chars, les équipages de Sherman et les fantassins de la Thunderbolt ne se sont pas entraînés à coopérer ensemble, ce qui aura des conséquences notables sur la suite des opérations.
– Face à Collins, von Choltitz aligne plusieurs éléments de la 2. SS-Panzer-Division « Das Reich » (Heinz Lammerding), la 17. PzGren-Division « Götz von Berlichingen » (Otto Baum), ainsi que l’éprouvé mais toujours mordant Fallshirmjäger-Regiment 6 de l’Oberst Friedrich Freiherr von der Heydte. Chacune de ces unités est solidement établie dans des positions défensieves décrites plus haut. Autre avantage dont ils vont très bien tirer parti, les Allemands connaissent très bien les routes que doivent emprunter les Battalions de la 83rd.
– Le 4 juillet à 04h45, la 83rd démarre son assaut après un barrage d’artillerie de dix minutes. Les 2 et 3/331st s’élancent les premiers, juste avant le 330th IR. Soudain, Fallschirmjäger et Waffen-SS déclenchent un tir de barrage meurtrier en faisant cracher leurs mitrailleuses MG, mortiers, PaK et canons de FlaK. L’assaut américain tourne très vite à la confusion. Privés de communication, les Sherman du 746th TB s’égarent entre les haies et deviennent très vite la proie des audacieux Panzeknackers. Ces derniers choisissent de préférence le moment où les Sherman escaladent les taluts, ce qui les force à présenter leur partie inférieure qui ne bénéficie d’aucune protection. Ajoutons à cela que la coopération entre les fantassins de la Thunderbolt et les équipages de chars est tout bonnement catastrophiqu et les relations entre les deux armes deviennent vite exécrables. Les fantassins accusent les équipages de chars de ne pas vouloir combattre la nuit et un commandant de Battalion va jusqu’à menacer des tankistes du peloton d’exécution s’ils refusent partir à l’assaut. A l’inverse, les Tankmen menacent de représailles tout fantassin qui déguerpirait au premier coup de feu allemand.
– Revenons-en à l’assaut des Thunderbolt. A 07h00, l’hécatombe commence au sein des officiers puisque le Colonel Barndollar est tué par un sniper allemand, alors qu’il se tenait à un poste d’observation. Macon envoie des équipes du 308th Combat Engineer Battalion pour ouvrir des passages à travers les champs de mines. Malheureusement, les Engineers se font clouler au sol par des snipers et des fantassins ennemis. Plusieurs chars chargés d’appuyer les Engineers se font même encerclés par des Fallschirmjäger qui les détruisent comme s’il s’agissait d’un entraînement. Si l’on se rattache à ce qu’écrit Martin Blumenson dans Liberation, Macon tente de faire avancer ses unités en appelant chaque chef de Battalion pour l’inciter à ne se préoccuper que de l’objectif devant lui. Mais voilà, il n’y a rien à faire, ses troupes n’ont avancé que d’à peine 200 mètres… soit sur un ou de champs. Les pertes sont extrêmement lourdes ; 600 hommes ont été tués et 800 blessés dans les deux Regiments. Macon arrête son assaut durant l’après-midi. Le soir même du 4 juillet, von der Heydte faire renvoyer les infirmiers capturés par ses hommes le jour même dans les lignes américaines en justifiant crânement sa démarche humanitaire par ses mots : « vous en aurez sans doute bien plus besoin que nous ! » Quoiqu’il en soit, Collins ordonne à son subordonné de remettre l’assaut au lendemain et Macon obéit sans broncher.
– Le 331st commandé alors provisoirement par le Lt-Colonel William Long renouvelle donc son attaque pour se faire accueillir par les mêmes tirs de barrages allemands et sans rencontrer de succès. Le moral des jeunes GI’s commence à cruellement baisseré et certains « bleus » ne tardent pas craquer. Les cas d’automutilation se font de plus en plus fréquents. De son côté, le 330th passe sa journée à repousser plusieurs contre-attaque des Fallschirmjäger appuyés par des Waffen-SS.
– Pressé par Collins, Macon ordonne au 329th Infantry du Col. Cabrill tenu jusque-là en réserve, de capturer le petit hameau de Coulot à la tombée de la nuit. L’opération est est (enfin) un succès et le 329th se trouve maintenant à mi-chemin de Sainteny. Cela force von der Heydte à redéployer ses forces et donc, à diminuer la pression qu’il exerce sur le 330th. Von der Heydte et Otto Baum, patron de la « Götz von Berlichingen », montent une contre-attaque avec Fallschirmjäger, Panzergrenadiere SS, soutenus par des chars. L’assaut allemande démarre brutalement comme à l’accoutumée mais se fait arrêter par les tirs de barrages des quatre bataillons d’Artillerie de la 83rd Division. Pendant ce temps, le 308th Combat Engineer Battalion réussit à dégager un passage au milieu des champs de mines et des « booby traps » (autre pièges explosifs). Fantassins, chars et Tank Destroyers s’engagent alors dans le passage mais les pertes sont particulièrement lourdes ; 750 hommes sont à nouveau mis hors de combat.
5 – L’INTERVENTION DE LA 4th INFANTRY DIVISION
– Présentant une possible décision favorable, Collins ordonne à Macon de concentrer ses efforts sur la moitié gauche de la route Carentan-Perriers, pendant qu’il introduit la 4th Infantry Division de Barton dans l’assaut. Combattant depuis le matin du 6 juin, la 4th Division reste une belle unité mais la part des vétérans d’Utah Beach a été considérablement réduite au profit de remplaçants presque tout juste sortis de l’instruction. Elle a du ainsi compléter la perte de plus de 5 000 soldats.
– Le 6 juillet, tôt le matin, le 12th Infantry-Regiment du Colonel James S. Luckett vient relever le 331st, dans des conditions pour le moins difficiles, c’est-à-dire sous les tirs de mortiers et le harcèlement des mitrailleurs allemands.
– Le 12th Infantry par à l’assaut pour s’emparer de la moitié droite de la route Carentan – Periers mais se retrouve bloqué par la « GvB », renforcée par des éléments de la « Das Reich ». Excédé des maigres résultats de ses unités, Collins profite du temps redevenu clément pour coordonner son action avec le concours des P-47 Thunderbolt de la IXth US Air Force. Le General Brereton lâche alors ses meutes d’avions d’attaque qui mitraillent les positions avancées allemandes en straffing. Seulement, le matin du 7 juillet, une pluie diluvienne s’abat de nouveau sur le Cotentin. Qu’importe, Collins est bien décidé à remplir sa mission et presse Barton d’atteindre la route menant à Perriers. Le chef de la 4th Division expédie le 22nd IR du Colonel Robert T. Foster qui rencontre encore de sérieuses difficultés.
– Pendant ce temps, le 331st IR se réorganise au nord-ouest de La Suddoterie pour repartir à l’assaut de Sainteny et du plateau qui domine la localité. A 17h00, les 1 et 2/331st attaquent avec deux compagnies de chars provenant des 70th TB et 801st TDB. Grâce à leurs efforts conjugués, fantassins et équipages de chars s’emparent du Hotot mais reçoivent immédiatement plusieurs contre-attaques ennemies en pleine face. Celles-ci sont enrayées grâce au courage d’équipes armées de bazookas et le Regiment réussit à franchir la Taute.
– Le 8 juillet, le 331st combat durement pour franchir les haies du village d’Auxais. Lentement, ce régiment de la 83rd réussit à poursuivre son avance entre la Taute et Sainteny. Le 9 juillet, le Colonel James Bender assure le commandement du 331st et son 2nd Battalion (Lt-Col. James Faber) s’empare enfin de Sainteny et s’y retranche. Bien lui en a pris, car le lendemain 10 juillet, Baum expédie ses Panzergrenadiers SS sur Sainteny. Cette nouvelle contre-attaque est repoussée mais le Regiment perd le Lt-Col Faber et son chef le Col. Bender, tous-deux tués par un obus de 88 mm. Bender est remplacé par le Col. Robert H. York le 13.
– Le 11 juillet, le 331st reprend son avance pour s’assurer le contrôle la petite ville de Marchesieux. Mais l’opération tourne court en raison de la résistance tenace dont font toujours preuve les Waffen-SS. York tente de repartir à l’assaut mias les contre-attaques ennemies qui isolent le 3rd Battalion, l’empêche de s’emparer de Marchesieux. Epuisé, le 331st doit s’arrêter à hauteur de La Varde.
– Le 14 juillet, le 330th IR du Col. McLendon franchit le carrefour de Tribehou et rejoint les autres unités d’attaque sur la Taute. Le 15 juillet, les 4th et 83rd Divisions passent sous le contrôle du VIIIth Corps, en vue d’une large réorganisation du front.
L’assaut redémarre sous le commandement de Middleton le 17 juillet vers les Marais de La Varde, dominé par une péninsule éponyme. Dans ce secteur, le terrain en Openfield (soit formé de champs ouverts) ne dispose d’aucune couverture. Macon décide toutefois de lancer l’assaut à 18h00 et donne pour instruction au 308th Engineers de réparer le pont détruit sur la Taute.
– Le 330th attaque donc la péninsule depuis la rive orientale de la Taute mais se retrouve cloué au sol par un violent tir de barrage de mitrailleuses. Le Regiment doit donc s’enterrer et attendre. Moins éprouvé, le 329th attaque le flanc ouest de la péninsule mais après treize tués, Cabrill décide de ne pas aller plus loin. A 18h30, c’est au tour du 1/331st de partir à l’attaque. Utilisant des points préfabriqués, le Regiment réussit à franchir les marais et établir une petite tête de pont. Sauf que celle-ci est impossible à tenir et le 1/331st doit se replier sur ses bases de départ. Le 19 juillet, Robert H. York tente à nouveau d’établir son régiment dans une tête de Pont de l’autre côté de la Taute et cela s’avère être un succès, les GI’s ne devant faire face qu’à des tirs sporadiques venus du camp adverse. Le 308th Combat Engineer Battalion peut alors établir un pont Bailey au-dessus de la Taute. Malheureusement, les contre-attaques allemandes empêchent les Américains de s’emparer de la péninsule de La Varde.
Bradley et Middleton s’apperçoivent alors qu’ils ont besoin que la 83rd Division se repose en vue de nouvelles opérations a posteriori. La Thunderbolt a perdu plus de 2 000 hommes (dont plus de 1 000 tués) pour une progression de près de… 2 kilomètres.
– Macon place alors sa Division au repos sans négliger l’entraînement. Voulant effacer la piteuse coopération chars-fantassins dont son unité a fait preuve, le patron de la Thunderbolt s’emploie à innover du point de vue des techniques de combats utilisés dans la « Bataille des Haies ». Il insiste notamment sur l’interraction entre les fantassins et les équipages de chars et sur le rôle des Engineers, spécialement entraînés à faire sauter les rangées de haies à coups de charges explosives de 25 livres.
– La première phase de la « Bataille des Haies » s’achève sur un amer constat de demi-échec pour Bradley. La route Saint-Lô – Perriers n’est qu’à moitié contrôlée. Sauf que le temps presse. Tenu par le calendrier Bradley se voit obligé d’accélérer l’assaut sur Saint-Lô, dernier objectif d’importance de la Ist Army.
[Suite]