Maréchal d’Empire passé dans l’oubli, Catherine-Dominique de Pérignon voit le jour à Grenade près de Toulouse le 31 mai 1754, au sein d’une famille de notable qui détient des quartiers de noblesses récents.
Après de bonnes études secondaires, Catherline-Dominique de Pérignon obtient un brevet de sous-lieutenant et intègre le Régiment des Grenadiers Royaux en Guyenne. En 1770, il devient aide de camp du Marquis de Preissac. Mais après la publication de l’édit du Comte de Ségur qui bloque l’avancement des officiers dans les grades, Pérignon démissionne, se réoriente dans le droit et est élu Juge de Paix. Apprécié dans sa profession, il est élu Député de la Haute-Garonne à la Législative en 1791.
Mais en 1793, il reprend du service dans l’Armée Révolutionnaire et obtient le grade de Lieutenant-Colonel. Envoyé dans les Pyrénées, Catherine-Dominique de Pérignon participe aux combats de Thuirs, du Mas-de-Serre, de Truillas et de Peyrestores comme Général de Brigade. Général de Division en 1794, il se fait remarquer par la prise du Camp de Boulou (1er mars) et par la victoire du Col de Junquera (7 juin). Commandant du Centre de l’Armée des Pyrénnées, il remplace le Général Jacques François Dugommier tué à la bataille de la Sierra Negra (Montagne Noire) et remporte la victoire sur les Espagnols de Luis Firmin de Carvajal. Il remporte ensuite les victoires d’Escola, du Bouton-de-Roses, s’empare de la ville de Roses, s’empare de Figuières mais échoue à Bascara en mai 1795.
Élu représentant de la Haute-Garonne au Conseil des Cinq-Cents sous le Directoire, Catherine-Dominique de Pérignon est envoyé comme ambassadeur à Madrid après le Traité de Paix de Bâle. C’est en cette qualité qu’il négocie le Traité de San Ildefonse en 1796. Mais en 1797, suite à une affaire de cœur avec une espionne royaliste et en raison de malversations financières ayant eu cours sous son autorité, il es rappelé à Paris et remplacé par le Vice-Amiral Laurent Truguet. Pendant deux ans, Pérignon est laissé sans poste, ni affectation.
En 1799, il fait partie de l’expédition de Bonaparte en Italie et commande au troupes de Ligure. A Novi, il commande l’aile droite (avec Grouchy et Lemoine) pour garder les vallée de la Bormida et du Tanaro. Pérignon tient bravement le village de Pasturana face aux Russes mais, submergé par le nombre, il doit remettre son sabre au Général Souvorov le 15 août 1799. Ses généraux se rendent avec lui.
Libéré par les Russes en 1800, Pérignon rentre à Paris et Bonaparte le nomme Sénateur. A partir de cette date, il n’exercera plus de commandement militaire.
Partisan de l’établissement de l’Empire en 1804, Dominique-Catherine de Pérignon fait partie de la fournée de généraux faits Maréchaux d’Empire. Il sera fait Comte d’Empire en 1808.
En 1806, Napoléon nomme Pérignon Gouverneur de Parme et de Plaisance, fonction qu’il occupe jusqu’en 1814. Entre-temps, ils est devenu Grand Officier du Grand-Orient. Mais lorsque Murat Roi de Naples pactise avec les Autrichiens, Pérignon décide de retourner en France et se retire un temps à Toulouse. Lors de la Restauration, il se rallie à Louis XVIII.
Cependant, lors des Cent Jours, les Royalistes toulousains tentent d’utiliser Pérignon pour rallier la population à leur cause. Mais devenant de plus en plus sénile, le Maréchal d’Empire n’est guère suivi. Finalement, lors de son retour au pouvoir, Napoléon le laisse en paix, se contentant de le déchoir de sa dignité de Maréchal de France.
Après la chute de l’Empereur, Pérignon est rétabli dans sa dignité et peur siéger à la Chambre des Pairs. A ce titre, il vote la mort du Maréchal Ney avec Sérurier et Marmont.
Il s’éteint finalement le 25 décembre 1818 à Paris.
Source :
– http://www.napoleon-empire.net