Maréchal Pierre Augereau, Duc de Castiglione

by adminfhesp

Issu d’un milieu modeste, Pierre François Charles Augereau voit le jour en 1757 à Paris. A dix-sept ans, il s’engage dans l’Armée Royale, avant de déserter et de tenter sa chance en Prusse (où il acquiert une bonne maîtrise de l’allemand) et dans l’Armée du Royaume de Naples où il devient Maître d’escrime. Mais il en est expulsé pour d’obscures raisons.
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De retour en France lors de la Révolution, il épouse très vite les idées nouvelles et s’engage dans la Garde Nationale. D’abord simple soldat, proche des Jacobins, il est promu Adjudant-major de la Légion Germanique en 1793 grâce à sa connaissance de l’Allemand. Capitaine de Hussard ensuite, il est assistant du Général Rossignol en Vendée mais très peu de temps, puisqu’il rejoint l’Armée des Pyrénées Orientales en 1794 comme Général de Division.

En 1795, il rejoint l’Armée d’Italie commandée par François Kellermann, puis par le Général Bonaparte. C’est au sein de cette armée que Pierre Augereau va se faire un nom par son courage. Il se distingue ainsi à Montenote, aux gorges du Milesimo, à Lodi et enfin, à Arcole où il charge drapeau et sabre au poing à la tête de ses troupes.

En 1797, Pierre Augereau rentre en France pour ramener les drapeaux autrichiens au Directoire. Le gouvernement ne le renvoie pas en Italie et le nomme Commandant de la Division de Paris, malgré le vœu du Général Bonaparte qui souhaite son retour. Augereau participe ainsi au Coup d’Etat du XVIII Fructidor An V mené par La Réveillière-Lépeaux. Ambitieux et réputé rapace, Augereau souhaite devenir Directeur mais le nouveau Directoire le nomme à la tête de l’Armée de Sambre-et-Meuse en remplacement de Lazare Hoche. A cette date, il commence à se brouiller avec Bonaparte.

Député de Haute-Garonne au Conseil des Cinq-Cents et commandant de la Division Militaire de Perpignan, Augereau se montre particulièrement hostile au Cour d’Etat du XVIII Brumaire. Nommé commandant de l’Armée franco-batave par Bonaparte qui l’éloigne de Paris (1801), Augereau rentre à Paris en 1804 mais se dresse contre l’avènement du Premier Empire. Napoléon étouffe ses sentiments jacobins en lui décernant le bâton de Maréchal d’Empire avec la première fournée (Lannes, Davout, Murat, Masséna…).

Placé à la tête du 7e Corps en 1805, Augereau participe courageusement à la campagne du Danube et à la bataille d’Austerlitz. Il est aussi présent à Iéna face aux Prussiens à la tête des Divisions Desjardins et Heudelet de Bierre. Augereau participe aussi à la bataille d’Eylau en février 1807, alors qu’il est malade et doit être attaché à sa monture pour mener ses troupes. Placé au centre, son corps – toujours avec Heudelet de Bierre et Desjardins – avance contre les Russes mais se s’égare dans une soudaine tempête de neige. Il est immédiatement décimé par un violent tir de l’artillerie russe et ses restes seront sauvés par la charge des quatre-vingt escadrons.

Fait Duc de Castiglione en 1808, Augereau est ensuite envoyé en Espagne l’année suivante. Mais sa manière de réprimer férocement les insurrections et les défaites qui s’enchaînent sur le terrain conduisent l’Empereur à rappeler Augereau en France. Le Maréchal se repose alors pendant un an avant de reprendre le 11e Corps en 1812. Il ne prend aucune part à la campagne de Russie mais participe avec résignation à la Campagne d’Allemagne de 1813.

Chargé de défendre Lyon contre les Autrichiens et les Piémontais en 1814, il abandonne la capitale des Gaules à l’ennemi et revêt la cocarde blanche après l’abdication de l’Empereur. Louis XVIII le fait ensuite Pair de France.
Mais il se rallie lors des Cent Jours, sauf que Napoléon lui tient fermement rigueur de sa trahison à Lyon et le raye de la liste des Maréchaux d’Empire.

Il se fait oublier lors de la Seconde Restauration et se retire dans son château de La Houssaye en Seine-et-Marne. Victime d’une hydropisie, il s’éteint le 12 juin 1816.

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