* MERCUREY
Situé à environ douze kilomètres au sud de Chagny, le vignoble de Mercurey (appellation reconnue en 1936) est le plus étendu de la Cote de Nuit (644 hectares en tout) et s’étale sur des coteaux. Les meilleurs vins étant produits à un altitude de 260 m.
Les vignes de Mercurey couvrent les communes de
Mercurey, Saint-Martin-sous-Montaigu et Bourgneuf-Val-d’Or. Les sols utilisés sont surtout formés de terres blanches et calcaires, rouges et argileuses, ainsi que de sols marneux et marno-calcaires. On observera toutefois la différence entre des vins issus des sols marneux plutôt charpentés, alors que ceux tirés des vignes poussant sur des sols caillouteux se montrent plus souples et plus fins.
Enfin s’il nous gratifie d’appréciables blancs, le vignoble de Mercurey produit surtout des rouges. Les potentiels de garde se situent entre trois et six ans. Les Mercurey rouges plus âgés sont à servir entre 15 et 16°C contre 14 et 15°C pour les plus jeunes. Les blancs se dégustent entre 12 et 14°C.
Tout comme chez les Givry ou les Rully, les Mercurey donnent des Premiers Crus : La Bondue, Les Byots, La Cailloute, Les Champs Martin, La Chassière, Clos de Paradis, Clos des Barraults, Clos des Grands Voyens, Clos des Montaigus, Clos des Myglands, Clos du Roy, Clos l’Évêque, Clos Marcilly, Clos Tonnerre, Clos Voyens, Grand Clos Fortoul, Les Combins, Les Crêts, Les Croichots, Les Fourneaux, Griffères, Le Levrière, La Mission, Les Montaigus, Les Naugues, Les Ruelles, Sazenay, Les Valées et Les Velley.
A contrario du Givry rouge, le Mercurey présente une robe profonde voire sombre, avec des nuances de grenat et de violet. Son nez se révèle plutôt fruité dans sa jeunesse avec des arômes de framboise, de fraise et de cerise. Avec la maturité, ce sont le sous-bois, le cuir, la fourrure et le gibier qui s’épanouissent.
En bouche, le Mercurey rouge se montre particulièrement robuste et entier. On ressent toutefois une amertume dans la jeunesse ; amertume qui tend à s’estomper durant le vieillissement.
Vin amical et familial, on le déguste volontiers l’hiver ou l’automne sur des terrines (volaille et gibier), de la galantine de lapin, du jambon persillé, des œufs en meurette, de la pintade, du pintadeau du bœuf bourguignon et du veau aux carottes, ainsi que sur des fromages tels que le Langres et le Cantal.
– LES BLANCS
Produits à partir du Chardonnay, les Mercurey blancs offrent à l’œil une robe d’un jaune pâle à reflets vers, ainsi qu’une dominante florale en arômes (tilleul, menthe) agrémentée d’amande fraîche et de noisette. En bouche, il se révèle rond et savoureux, à l’exemple de certains blancs de la Côte de Beaune.
En cela, on saura l’apprécier à l’entrée (gougères), sur des fruits de mer (coquillages), une assiette de poissons fumés, des crustacés, des escargots, des girolles, ainsi que sur des fromages à pâte pressée.
Recommandation personnelle :
– Château d’Estroyes (Rouge et blanc)
** MONTAGNY
N’existant qu’en blanc (Chardonnay), cette appellation reconnue en 1936 elle aussi, s’étend au sud de la Côte Chalonnaise (308 hectares), en-dessous de Givry et sur les communes de Buxy, Montagny-lès-Buxy, Jully-lès-Buxy et Saint-Vallerin. Les vignes sont exposées à l’est, adossées à des coteaux dont l’altitude oscille entre 250 et 400 m. Ces coteaux sont formés de sols exclusivement Marneux ou bien calcaires et marneux et kimméridgiens.
Les Montagny peuvent se conserver jusqu’à six ans pour les plus belles années et sont à servir à 12-14°C.
Ils produisent quelques premiers crus : Les Coères, Montcuchot, Les Chaniots, Les Bonneveaux, Vignes sur le Cloux, Les Burnins, Le Vieux Château, Les Bordes et Les Platières.
En bouche, le Montagny fait montre d’une robe dorée à reflets verts qui évolue sur un ton plus jaune, voire bouton d’or avec la maturité. Son nez se montre particulièrement floral (aubépine, acacia, chèvrefeuille et fougère) et fruité (poire blanche, pêche blanche). On peut déceler également du miel, de la noisette, de la citronnelle et de la pierre à fusil.
En bouche, il se révèle frais et caractériel durant sa jeunesse. Après vieillissement, il se montre plus fin et savoureux.
Agréable, frais et convivial, à déguster en toutes saisons, il accompagne volontiers des Gougères, des coquilles Saint-Jacques, des aubergines (frites ou grillées) l’été, de l’andouillette, des escargots, des cuisses de grenouille, du crabe, des fruits de mer, mais aussi de la viande blanche à la crème, ainsi que des fromages (picodon, rocamadour, chèvre).
Recommandation personnelle :
– Domaine Feuillat-Juillot
Source :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, coll. Les livrets du vin