Étendu sur une cinquantaine de kilomètres du nord au sud, le vignoble de Mâconnais, terre d’Alphonse de Lamartine, occupe toutes les communes du Canton de Mâcon, produisant des rouges, des blancs et des rosés.
Les vignes du pays de Mâcon poussent sur des sols silicieux, argileux ou sableux auxquels se mélangent des galets de grès, appelés Chailles en Bourgogne.
* MÂCON
– Les rouges
Produits en majorité à partir du Gamay (en bien moindre proportion à partir du Pinot Noir), les rouges de Mâcon sont dotés d’un potentiel de garde allant de cinq à sept ans. Le Gamay leur procure une robe rubis aux reflets violacés qui tire sur la cerise ou le grenat soutenu selon l’âge. Au nez, les Mâcon rouge délivrent des arômes de sous-bois, de champignon dans leur jeunesse. Avec le vieillissement, ce sont généralement le pruneau et le pivoine qui se révèlent au nez.
Plein d’entrain, vifs et charnus en bouche, les vins rouges de Mâcon se servent avec de la cuisine du Sud-Bourguignon ou du Lyonnais ou d’autres plats conviviaux comme de la charcuterie, de l’andouille aux haricots, du petit salé aux lentilles, du bœuf au gros sel et enfin, des fromages savoyards tels l’Abondance, la Tomme et le Reblochon.
– Les blancs
Produits à partir du Chardonnay, on peut les conserver jusqu’à trois-cinq ans. Dotés d’une robe d’or blanche ou même cendrée, limpide et luisante, les blancs de Mâcon délivrent des arômes mêlant harmonieusement le genêt, la rose blanche, l’acacia, le chèvrefeuille, la fougère, la verveine, la citronnelle, le zeste d’orange, le pamplemousse et la mandarine. Frais, secs et fruités, on les sert entre 11 et 13°C sur des cuisses de grenouille, des escargots, du jambon persillé, du poisson poché, de l’andouillette, du poulet de Bresse à la crème et pourquoi pas sur un soufflé au fromage, ainsi que sur des fromages de chèvre.
– Les rosés
Agréablement fruités, avec des notes de fruits rouges et blanc, les Rosés de Mâcon (issus du Gamay) sont à servir l’été entre 11 et 13°C sur de la charcuterie, des salades et des entrées.
* MÂCON-VILLAGES
Cette appellation reconnue depuis 1937, n’existe qu’en blanc. Elle se répartit sur les coteaux qui longent les vallées de la Saône et de la Grosne et plus précisément sur les communes de Lugny, Chardonnay, Azé, Péronne, Viré et Clessé (ces deux dernières communes ayant donné naissance à leur propre appellation) ; le tout regroupent 1 781 hectares . Leur emplacement est propice à la culture d’un Chardonnay précoce. Celui-ci s’y développe sur des sols bruns, calcaires et calciques rendzines.
Son potentiel de garde est compris entre cinq et six ans.
La robe du Mâcon-Villages oscille entre l’or jaune et l’or paille mais parfois elle peut tire sur l’or blanc ou cendré. Le Mâcon-Villages offre des arômes floraux (chèvrefeuille, fougère, verveine, acacia, citronnelle et genêt) et fruités sur l’agrume.
Frais, sec, fruité et suave en bouche, le Mâcon-Villages se déguste à 11-13°C de température sur des cuisses de grenouilles, des escargots de Bourgogne, du jambon persillé, de l’andouillette et du fromage de chèvre.
Sources :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, Paris
– Guide Hachette des vins de France, Hachette, Paris