Issu d’une terroir prestigieux, l’AOC Banyuls – et Banyuls Grand Cru – reconnue en 1936, s’étend sur 1 150-1 560 hectares ce qui limite la production à environ 25 000 – 28 000 hectolitres par an.
Le vignoble de Banyuls existe depuis
1285 lorsque des chevaliers Templiers décident de planter des vignes dans la région. Mais c’est Arnau de Vilanova alors membre éminent de l’Université de Montpellier qui crée et définit la recette de production du Banyuls. Aujourd’hui, le vignoble de Banyuls couvre les communes de Banyuls, Port-Vendres et Cerbères (Pyrénées-Orientales).
– Le vignoble de Banyuls produit en majorité des vins rouges doux naturels (VDN) mais aussi quelques vins blancs. Les sols utilisés sont exclusivement des schistes primaires et profitent du climat méditerranéen qui permet au raisin d’acquérir une très belle maturation.
On peut distinguer trois Banyuls : le traditionnel, le « rimage » (vin élaboré sur un millésime, sans oxydation, avec mise en bouteille rapide pour préserver les arômes du fruit et élevage pendant douze mois) ainsi que le Grand Cru (élevé pendant trente mois). Vin de très bonne garde, on peut les conserver pendant plusieurs dizaines d’années.
– LES ROUGES
Les rouges sont issus d’un assemblage Grenache noir (50% au minimum en moyenne mais 75% pour les Grands Crus), Grenache gris, Grenache blanc (assez rare), Carignan, Syrah, Macabeu, Malvoisie et Muscat.
D’une robe faite d’un rouge rubis profond, le Banyuls rouge offre une palette allant du rouge tuilé au brun acajou. Parfois, l’oxydation donne un vin une robe plus café à reflets verts (rancio).
– Au nez, le Banyuls rouge révèle une palette très fruitée mêlant le raisin mûr, la cerise, la mûre et les fruits rouges. Selon l’intensité de l’oxydation, on peut aussi déceler du fruit cuit, du café, du cuir et de la noix.
– En bouche, les Banyuls se distinguent selon les types : les rimages offrent de l’ardeur durant leur jeune âge, tout comme des accents charnus, du tanin et une dose alcoolisée. Avec l’âge, ils offrent une fraîcheur en bouche plus importante.
Après élevage les Banyuls traditionnels et Grands Crus s’ouvrent sur le pruneau, la figue, les notes d’eau-de-vie, le café torréfié, le cacao et le tabac. Le vin se montre particulièrement structuré avec un bel équilibre tanins-alcools.
Le Banyuls rouge peut accompagner tout un repas : apéritif, escalope de foie gras (au naturel, canard aux figues), canard à l’orange, canard rôti, foie gras, rôti de porc au Banyuls, fromages (bleu de Bresse, bleu des Causses, feuilleté au Roquefort, Roquefort, Fourme d’Ambert), mousse au chocolat, gâteau au chocolat (tarte, fondant, marquise, bavarois, charlotte, bûche de Noël), desserts au café (millefeuille, moka, mousse), bavarois et charlottes au fraises. On peut aussi le déguster au moment du digestif et sur un cigare.
– Les Banyuls blancs sont issus du Grenache noir, du Grenache gris, du Macabeu et du Tourbat.
Leur robe est d’or avec des reflets oranges et ambrés. Ils expriment des arômes de fruits blancs mêlés à des notes torréfiées et de terre brûlée. En bouche, ils se montrent frais, fruités, vifs mais équilibrés.
– On les déguste volontiers sur des fromages (Bleu des Causses, Roquefort, Rocamadour, Sainte-Maure de Touraine, Picodon), des salades de fruits frais, des tartes aux fruits blancs, des tartes aux fruits blancs et des gâteaux au noix.
Recommandations personnelles :
– Domaine Terre des Templiers
– Domaine de la Casa Blanca (Vigneron Indépendant)
– Domaine Pietri-Geraud (VI)
Sources :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, coll. Les Livrets du vin
– Le Figaro vin : http://www.avis-fin.lefigaro.fr
– http://www.platsntvins.com